ANAMNÈSE #1 – SAHARA

Récit inspiré de faits réels et de cénosillicaphobie

TEMPS DE DEGUSTATION : comptez 15 minutes

Jean-Pierre_Jumez

Jean-Pierre_Jumez
Jean-Pierre_Jumez


Rome, hiver 1969

-         You must be kidding !!!

-         Sorry, Sir, I cannot accept your generous offer.

Pour survivre à Rome (cursus de musicologie et direction d’orchestre, c'est quand même du boulot), j’avais fait des tas de trucs, en particulier acteur dans les westerns spaghetti. Pourtant, en tant qu'acteur, je n’étais pas doué : comment me mettre dans la peau d’un autre quand j’ai déjà du mal avec la mienne ! (surtout ne regardez pas le film « Dove Vai, Chappagua », mon seul rôle parlant – sauf si vous aimez mon complice Boby Lapointe). En revanche, pour les cascades à cheval, j’étais à mon aise car j’en avais été éjecté de multiples fois. Des petits concerts de guitare au Folk Studio, petite boîte de nuit située à Trastevere, complétaient des revenus tout juste suffisants pour profiter de Rome et de la faune d’artistes accourus du monde entier.

Jumez_Trastevere

Faire la manche ? Hors de question

Jean-Pierre_Jumez

Puis un jour, j’étais tombé sur une boîte américaine, GAC Corporation, qui vendait des terrains immergés en Floride. Oui, vous avez bien lu : des terrains qui n'existaient pas (encore)! Les clients visés : de naïfs touristes américains (dont beaucoup de GIs stationnés au Vietnam). Et mon job : leur organiser une visite de Rome gratuite dans des bus climatisés, avec guides américains. Mais attention ! À la fin du circuit, il leur était offert un dîner au Hilton, qu’ils devaient impérativement partager avec des vendeurs libanais ou syriens, super musclés (j’allais écrire : aguerris). Au final : un couple sur trois signait une promesse d’achat d’une parcelle sous-marine en Floride !

Florida land

Ici, il y aura bientôt une maison ; mais si, mais si !

C’est grâce à cette gentille entourloupe que j’avais pu acheter ce magnifique camping-car VW T2 tout équipé. Le but : vadrouiller en Afrique dont j’étais devenu accro après une virée espress, venue compléter en 1966  un rapide tour du monde en 80 semaines, destiné à étancher ma soif de musiques.

Averti de ma démission, le boss de GAC Corporation était carrément venu de Miami pour me proposer un pont d’or : développer la même activité aux Baléares, avec rémunération mirobolante.

Je crois que, même aujourd’hui, il reste abasourdi par mon refus…    Crazy French !

Jean-Pierre_Jumez

Première précaution : ne pas me faire dérober le Combi car à Trastevere -- quartier populaire avant sa gentrification --, aucune voiture étrangère n’échappe aux fricfracs. Alors, derrière le pare-brise, j’ai tout simplement apposé une affichette : « Signori ladroni, je ne suis pas touriste, j’habite ici à Trastevere, veuillez m’épargner ». Les ladroni sont des gens d’honneur, le Combi n’a jamais été touché.

Jean-Pierre Jumez VW camper

Sans domicile fixe

Bon, à nous deux, l’Afrique. Pour le fric, on verra (l’achat du véhicule avait englouti tout mon capital).

Petit séjour familial en France puis plein sud. Grâce au ferry reliant Algeciras à Ceuta, le détroit de Gibraltar est aisément franchi.

Sur la carte Michelin (la seule à couvrir le Sahara), c’est évident, la voie la plus simple, c’est le Sud marocain : Marrakech, Agadir, Tan-Tan puis la Mauritanie et voilà, le tour sera joué !

On m’informe qu’il faut impérativement équiper le Combi d’un filtre à bain d’huile (pour filtrer le sable) et de deux jerrycans pour l’eau et l’essence.

Jean-Pierre_Jumez

Maroc, décembre 1969

Grâce à Paul Tabet, diplomate culturel assez gonflé (ou doué d'intuition ?), des concerts s’organisent bien vite à Annaba, Constantine, Alger, Oran, puis au Maroc à Fès, Meknès, Rabat, Marrakech. À Casablanca, un grand fracas ponctue les notes délicates que je suis en train d’égrener à la guitare sur la scène : c’est Hassan II, accompagné de ses gardes, armés de lourdes mitraillettes. Deus ex machina…

Jusque-là, tout va donc bien. Y’a plus qu’à…

-         Mais vous êtes dingue, vous ne passerez jamais. La piste de Tan-Tan, c’est un escalier rocheux, même les tous-terrains militaires ne passent pas !

-         Et pourtant, sur la carte Michelin, c’est une route ?

-         Ha ha ha !

C’est fâcheux, mais pas insoluble : retour à l’envoyeur jusqu’à Alger, à un petit 1500 km. Une fois parvenus à Sidi Bel Abbes, direction : le soleil à midi. Point besoin de boussole, plein sud garanti !

Sahara carte

Passer par le Maroc, c’était pas une bonne idée

Pas de routes à l’époque (décembre 1969). Les seuls guides sont les traces de pneus que laissent les camions, en général pilotés par des Touaregs. 

Ces stries parallèles nous conduisent sans problème au plateau du Tadémaït – 400 km d’immensité noire totalement désertique. Mais c’est là que le Combi commence à se conduire comme un trampoline : il rebondit à chaque caillou. À travers le pare-brise, je contemple alternativement le ciel et les cailloux noirs du plateau. C’est plus tard que j’apprendrai qu’il eût fallu aussi l’équiper d’amortisseurs spéciaux (« heavy duty »)…

Et puis soudain, à la fin d’un énorme tangage, l’avant se plante dans la rocaille. Résultat : la barre de stabilisation est tordue, les roues avant vont dans tous les sens. Le bateau est ivre. Ce n’est pas totalement tragique, car nous savons qu’il passera un camion dans les trois jours, puisque nous nous trouvons bien sur des traces de pneus.

perdu dans le Sahara

Le début et la fin, avec ma compagne d’infortune

Certes c’est dommage d’abandonner en début de croisière (comme se casser une jambe le premier jour au ski), mais au moins nous en ressortirons vivants.

En tout cas, j’ai le temps de me dégourdir les jambes. Tiens ! Encore un mirage. J’ai l’habitude : au loin, des formes se meuvent dans une espèce de flaque transparente. Mais celui-là est particulièrement réaliste. Reprenons le volant pour aller dans cette direction. Le Combi sautille de droite à gauche, privé de direction. Mais à l’approche, des formes humaines se détachent : il s’agit de la SEULE caravane algérienne chargée de répertorier les pistes du Sahara ! En une demi-heure, la barre de stabilisation est ressoudée par le mécanicien de la caravane, et nous repartons, guillerets, après avoir dégusté une bière bien fraîche…

Jean-Pierre_Jumez

C’est ainsi que nous atteignons, euphoriques, le joyau du Sahara : Tamanrasset, qui recèle, entre autres trésors, un petit garage Volkswagen, lequel nous installe des « heavy duty ». L’oasis regorge de frappadingues, bloqués sans ressources, qui avaient rêvé que leur 2CV ou leur R4 les amèneraient en Afrique du Sud… L’espoir fait peut-être vivre, mais pas vaincre le désert.

Jean-Pierre Jumez dans le Hoggar

Le Hoggar, perle du désert

Nous sommes le 24 décembre 1969. Après un petit concert pour une assemblée de Touaregs masqués, c’est la messe de minuit des Pères blancs. Autour d’un immense feu de camp, en plein désert, les prières, soutenues par ma guitare, deviennent des incantations. Les fidèles s’allongent à même le sable – pas pour bronzer mais pour émettre des suppliques dans des termes passionnés, limite érotiques. Puis se forme un grand cercle autour de l’officiant dont l’aube blanche reflète les flammes crépitantes qui symbolisent une nef implantée sous la voûte étoilée. Ce maître de cérémonie se penche alors vers l’oreille de son assistant, lui aussi tout de blanc vêtu, et lui chuchote un message. Lequel transmet le message à son voisin. Le message circule ainsi jusqu’à mon oreille gauche. Mais alors là, désolé, des propos pareils, je les réserve pour d’autres circonstances et d’autres interlocutrices ! Je me refuse de les répéter à mon voisin de droite, interrompant ainsi la magie du moment.

Ben oui, mais si c’était pour leur casser l’ambiance, il ne fallait pas venir, mon coco ! Je m’en veux encore aujourd’hui.

pères blancs à Tamanrasset

L’essentiel, c’est de participer !

Les attraits culturels de l’oasis ne se limitent pas aux disciples du père de Foucault : la société targuie, essentiellement matriarcale (fort heureusement, ce sont les hommes qui portent le masque car les femmes sont tout simplement sublimes) est très artistique -- et c’est maintenant, 50 ans plus tard, que l’on commence à s’en apercevoir…

femme Touareg

Fort heureusement, ce sont les hommes qui sont masqués

Et puis, allez, un peu de tourisme ! Au cœur du Hoggar (sommets à près de 3000 mètres quand même), visite de l’Assekrem et du modeste ermitage du père de Foucault, assassiné en 1916 pour des raisons qui restent obscures. La petite demeure reste dans un état parfait, car ce n’est pas l’humidité qui risque de la dégrader… Nous dédaignons les nombreuses représentations pariétales, ces gravures rupestres qui démontrent que le Sahara avait été richement peuplé. C’est qu’il faut sérieusement songer à la « grande traversée » : un millier de kilomètres jusqu’au Niger, en territoire à l’époque méconnu (mais où les enlèvements de blancs n’étaient pas encore coutumiers). Seuls quelques camions se risquent sur ces pistes non balisées et incertaines.


camion dans le désert

Les seigneurs des pistes

Les policiers déployés à la sortie de « Tam » nous rappellent que la loi nous oblige à prévoir 3,5 litres d’eau par personne et par jour de traversée prévu. Donc en principe trois jours.

Jean-Pierre_Jumez

Bon, nous retournons « en ville » pour nous approvisionner en liquide : nous achetons des dizaines de berlingots cartonnés de vin (seul contenant en Algérie à l’époque) que nous déversons dans le réservoir alimentant la cuisinette. Nous en stockons aussi dans les différents tiroirs et sous les sièges. Donc la loi est respectée. Mais il faut quand même de l’eau… pour la douche. Sur les quatre jerricans installés sur le toit, l’un est donc rempli d’eau pure.

vin d'algérie

Ben le vin, c’est du liquide, non ?

Tout est prêt. Nous démarrons, passons tranquillement (car nous avons la conscience tranquille) devant le petit poste de police. Mais 500 mètres plus loin, spectacle totalement surréaliste : un jeune homme en costume nœud papillon fait du stop ! Nous l’embarquons, non par générosité mais par curiosité. C’est un jeune Belge qui a passé un accord avec l’Encyclopédie Universalis pour vendre ses ouvrages en Côte d’Ivoire.

À midi, nous nous arrêtons pour le déjeuner. Ma compagne prépare un chameau bourguignon ma foi fort délicieux. Il est évidemment accompagné de vin rouge.

-         Désolé, je ne bois pas de vin !

-         Ah bon, c’est religieux ?

-         Non, je ne supporte pas l’alcool.

-         Bon, allez ponctionner de l’eau dans le jerrican sur le toit.

Nous reprenons notre progression. Comme toujours, nous suivons le soleil à midi ainsi que les traces de pneus. D’ailleurs, nous ramassons un pneu abandonné pour alimenter notre feu de camp ce soir.

Au crépuscule, je coupe le contact, et c’est le Combi sur son élan qui décide du bivouac. L’émotion ressentie sous les constellations chatoyantes est indescriptible. Le silence absolu déconnecte l’ouïe au profit de la vision du spectacle céleste féérique qui nous submerge. Aucun gazouillis, aucun crissement de scorpion. Rien que la Voie lactée envoûtante.

Ici, l’agglomération, c’est dans le ciel…

Oui mais, c’est aussi l’heure du dîner. Ce seront les restes, encore meilleurs qu’à midi car cuits une seconde fois. Notre invité se saisit de la petite échelle (qui sert aussi pour le dessablage), pour atteindre le toit et redescend, penaud :

-         Euh, il y a un petit problème…

-         Lequel, une fois ?

-         J’ai mal rebouché le jerrycan à midi ; il n’y a plus d’eau…

jerrycan

Zut, j’ai oublié de le reboucher !

Il s’angoisse pour sa désaltération, nous nous inquiétons pour notre douche.

Bref, nous aurons traversé le Sahara sans eau ! Même le Guinness n’aurait pas imaginé un tel record. Heureusement que nous sommes en hiver (25° le jour, -5° la nuit).

Le lendemain, nous atteignons le poste frontière : In-Guezzam, au sommet d’une grande dune qui met le Combi à l’épreuve car nous nous y ensablons tous les 100 mètres. Il faut descendre, creuser sous les roues arrière, insérer les échelles de dessablage, redémarrer et prendre de l’élan jusqu’au prochain plantage.

in Guezzam

Sur ce promontoire : une baignoire d’eau chaude naturelle

Mais en haut, quelle expérience : il y a en effet une grande baignoire d’eau chaude thermale, de laquelle on domine tout l’environnement.

C’est ainsi que, de mon bain, je découvre un autre Combi qui, péniblement, tente de grimper la dune en se plantant lui aussi tous les 100 mètres. Spectacle réjouissant.

Ce sont des touristes suisses qui respectent un pari perdu. Comme souvent, les Suisses à l’étranger sont des personnalités fantaisistes et spirituelles.

C’est le cas ici, mais ils sont touristes. Par exemple, lorsqu’une tribu touarègue s’installe à côté, un Genevois plante son trépied et y installe un énorme appareil photographique. Symétriquement, le chef Touareg plante un bâton, et y installe son arquebuse visant directement l’indiscret ; lequel comprend le message, retire sa caméra et démonte son trépied…

Ne pas déranger (photo Alamy)

Nous décidons de continuer ensemble le périple pour une meilleure sécurité. Ils partent les premiers, soulevant un énorme nuage de sable, nous suivons à quelques centaines de mètres pour ne pas être aveuglés.

Tout à coup, se dresse devant nous une immense dune. Trois fois la dimension du Pilat ! Et là, dilemme : les traces de pneus divergent et s’orientent de part et d’autre de la dune. Je fais des appels de phare pour signaler aux Suisses de s’arrêter afin de décider pour quel côté opter. Ils ne réagissent pas et prennent à gauche, apparemment sans hésiter. Bon, ils savent donc ce qu’ils font. Suivons. Mais au fur et à mesure que nous avançons, les traces de camions s’amenuisent et finissent par disparaître. C’est un grand mystère, dans le Sahara, ces traces qui s’évaporent, comme si les camions étaient aspirés dans un Triangle des Bermudes.

Jean-Pierre_Jumez

Donc, plus de traces, mais arrive le fech-fech : une croûte durcie recouvre du sable mou. Autrement dit : un piège à Combis, qui s’ensablent en permanence. Nous nous remorquons alternativement pour nous sortir de ces trous vicieux, qui ressemblent à des tombes, justement… Au bout d’une heure de supplice, nous nous concertons.

Le  fech-fech, cauchemar des imprudents

Nous questionnons les Suisses :

-         Mais pourquoi avez-vous pris à gauche ?

-         Comme vous nous suiviez, nous avons cru que c’était la bonne option.

-         Mes appels de phare ?

-         Avec le nuage que nous soulevions, nous ne les avons pas vus.

-         Et maintenant, que vais-je faire ?

-         Notre prudence suisse nous indique qu’il faut rebrousser chemin, retrouver la dune et repartir du côté droit.

-         Vous avez assez d’essence pour ce parcours imprévu et… pas négligeable : une demi-journée de consommation perdue ?

-         C’est mieux que de continuer jusqu’à plus soif.

-         C’est vrai que vous avez de l’eau, vous !

Au crépuscule, nous retrouvons la fameuse dune et campons autour d’un pneu. Les Suisses rétrocèdent de l’eau au Belge. Solidarité francophone…

Le lendemain, prudence suisse oblige, ils font demi-tour pour revenir à Tamanrasset.

Jean-Pierre_Jumez

Janvier 1970

Nous voici à nouveau seuls au milieu de l’immensité, peuplée de gazelles et d’ânes sauvages (bestioles absolument craquantes). Ne nous reste qu’un jerrycan d’essence. Cela devrait suffire si nous ne commettons pas d’autre imprudence.

À midi, le soleil est bien sûr au sud et nos estomacs sont bien sûr dans nos talons. Cette fois-ci, ce sera une boîte de choucroute qui fait partie du stock que nous avions chargé au Carrefour de Montesson, le premier hypermarché implanté en France. Désolé, ce ne sera pas une bouteille de riesling, mais un berlingot de vin rouge qui l’accompagnera. Nous sommes toujours seuls dans un silence absolu. Seuls ? Surgissant d’on ne sait où, un Touareg nous salue et disparaît. Auraient-ils inventé les caméras de surveillance ?

Jean-Pierre_Jumez

C’est le lendemain soir que nous atteignons Agadès. Enfin presque : nous tombons en panne d’essence à l’entrée de la petite agglomération…

Agades

À Agadès, il y a aussi une pompe à essence

Le pompiste, tout en remplissant mon jerrycan, m’informe qu’un restaurant français vient de s’ouvrir. Effectivement, quelques tables sont disposées dans un minuscule box pour voiture.

-         Salut, vous venez de traverser ?

-         Oui, comme une lettre à la poste.

Pure vantardise, évidemment.

-         Soyez heureux car pour ma femme et moi, le sort de nous a pas aidés !

-          ???

-         Nous avons tenté l’exploit de traverser le Sahara en DS19. Mais alors que nous étions presque arrivés, je me suis amusé à poursuivre une gazelle. J’ai rebondi sur un énorme cassis et la DS s’est retrouvée sur le toit, définitivement hors service. Nous avons été sauvés par un camion.

-         ds_accident

Si près du but !

-         Et comme vous êtes restaurateurs, vous avez ouvert cet établissement ?

-         Non, nous étions des fanfarons aux Beaux-Arts [ces joyeux étudiants qui jouent dans les fanfares et passent leur temps dans les fêtes]. Echoués ici, comme nous n’avions pas un sou, un Touareg sympa a sorti sa Peugeot 404 et nous a prêté le box.

-         Au menu ?

-         Steak-frites.

Nous avions remarqué sur les étals les viandes avariées recouvertes de mouches (le Sahara n’est pas vraiment un désert : c’est un grouillement de mouches).

Nonobstant, cette viande de buffle est goûteuse. Et des frites… Ah, des frites ! Nous en rêvions depuis le départ.

-         Encore des frites ?

-         Ouiii !

-         Une autre tournée de frites ?

-         D’accord, mais c’est la dernière !

Arrive l’addition, gribouillée sur un bout de papier :

-         2 steaks de buffle : 1500 francs CFA

-         2 portions de frites : 5000 francs CFA

-         2 portions de frites : 5000 francs CFA

-         2 portions de frites : 5000 francs CFA

-         TOTAL : 16.500 francs CFA.

Eh oui, le buffle est local, mais les pommes de terre, elles, arrivent par avion de Paris via Niamey…

Jean-Pierre_Jumez

1972

Nous avons quitté Le Tibre latin et le mont Palatin. Et c’est deux ans plus tard que nous retrouverons Paris, pleins d’usage et de raison, après avoir sillonné l’Afrique dans notre vaisseau, mais aussi l’Asie, l’Europe et l’URSS.

carte du monde

De Paris à Paris, moyennant quelques détours.

Jean-Pierre_Jumez

Mars 2024

Revoir Tamanrasset aujourd’hui? La tentation est grande, évidemment, mais les liaisons par Air Algérie sont fantaisistes. Et, pour éviter les enlèvements de Français, devenus l’objet social d’organisations telles JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) ou le l’EIGS (État islamique au Grand Sahara), la police locale préfère vous adjoindre des anges gardiens. L’aventure contemporaine est donc d’une autre nature.

Désolé, je passe mon tour ...

Jean-Pierre_Jumez
Jean-Pierre_Jumez
Jean-Pierre  Jumez