ANAMNÈSE
#13 – UKRAINE
!Récit
inspiré de faits réels et de cénosillicaphobie
TEMPS DE DÉGUSTATION : comptez 8 minutes
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PRÉAMBULE :
Mon
but n’est pas de remplacer les
historiens, mais de montrer la position russe et pourquoi Odessa (et la
majorité de la mer Noire) pourrait être dans le collimateur du pésident Poutine. Sauf négociation, le
« lac
russe » cher à Catherine II risque fort, en effet, de devenir réalité…
1783 : Catherine II fonde le
port de Sébastopol.
1783 : l’implantation
initiale de
la Russie en Crimée
1792 : Suite
à la victoire
russe sur l’Empire ottoman, les Tatars de Crimée libèrent leurs
esclaves
chrétiens et s’enfuient en Bulgarie et en Turquie moderne.
21
novembre 1806 :
blocus continental :
Napoléon voulait assécher le commerce anglais. Résultat, l’Angleterre a
trouvé
de nouveaux débouchés avec le Canada, les États-Unis, l’Argentine et le
Brésil.
Au final, du fait des contournements et des
nouveaux marchés,
le commerce extérieur de la France a durablement chuté. Le blocus
global, au
mieux, ça ne sert à rien, ce que tout historien sait parfaitement. Il
n'est efficace que sur une peite entité isolée (ex.: Cuba).
Dans toute l’histoire, les
blocus globaux
se sont retournés contre leurs instigateurs
1855 : Siège de Sébastopol : les Russes sont
battus, mais la
défaite induit une grande amitié entre Paris et Saint-Pétersbourg au
cours des
années à venir (le syndrome de Stockholm !)
Une victoire à la Pyrrhus : les vaincus ont séduit leurs vainqueurs
1860 : la Crimée devient la Riviera des tsars.
Dolce Vita en Crimée
1904 : Théorie du Heartland du Britannique Sir John Mackinder "Quiconque dirige l'Europe de l'Est, gouverne le monde ». Adage qui guidera systématiquement la politique étrangère américaine : « surtout pas d’entente entre l’Europe et la Russie. »
Russie +
Europe = fin de la domination
américaine
25
mars 1959 : « de
l’Atlantique à l’Oural » : de Gaulle, homme de
bon sens.
7 mars 1966 : la France quitte le commandement intégré de l'OTAN
Les Russes, c’est nos potes !
1988 : Reagan résume sa
« National
Security Strategy » dans
la publication annuelle Report
on US geopolitical and military
policy « que les intérêts
les plus
fondamentaux des États-Unis en matière de sécurité nationale seraient
menacés
si un État ou un groupe d’États hostiles dominait la masse continentale
eurasienne »
Subséquemment, le politologue américain Zbigniew Brzezinski (2 avril 2004) appelle au maintien du « pluralisme géopolitique » dans l’espace postsoviétique. Ce concept a servi de pierre angulaire aux politiques des administrations Clinton et Bush à l’égard des États nouvellement indépendants d’Eurasie centrale. L’Europe unie, c’est niet !
1991 : démantèlement du pacte de Varsovie --L’OTAN n’a désormais manifestement plus d’ennemi prospectif, donc aucune raison de se perpétuer, mais ne se dissout pas pour… OTAN.
Fratrie, c’est fini !
20 janvier 1991 : référendum en Crimée : 94.3% de « oui » pour le rattachement à la Russie (la majorité des Criméens étant russes) – référendum non reconnu par l’ONU. °
Décembre 1991 : L’Ukraine prend son indépendance et englobe la Crimée qui a été administrativement rattachée à L’Ukraine par Khrouchtchev en 1954 (acte reconnu par l’ONU). Les Criméens et les russophones (en particulier le Donbass) votent à 54% pour le rattachement à l’Ukraine. Ils sont en effet rassurés car les présidents Lenonid Kravtchoul puis Leonid Koutchma coopèrent avec la Russie, le cursus russe dans ces régions restera autorisé dans les écoles et les médias en russe poursuivront leurs publications.
23 décembre 1991 : l’Allemagne reconnaît unilatéralement l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie, sans consulter le moindre gouvernement européen. Pris de court, Mitterrand finit par lui emboîter le pas. Les premiers affidés des États-Unis vont ainsi participer à la stratégie américaine : déclencher une guerre au sein de l’Europe (en Yougoslavie).
Août
1991 :
300 soldats
américains
s’installent dans la
base militaire de Krivolak en Macédoine, non loin du
Kosovo.
1999 : bombardement
totalement illégal de
Belgrade par nos Mirage, sur la capitale de nos meilleurs amis (la
Serbie) qui
ne nous ont rien fait ! Utilisation de bombes à l’uranium
appauvri, une
première mondiale, subséquemment largement reprise et amplifiée en
Irak.
Nos chasseurs de diables serbes n’étant pas autorisés à atterrir au retour avec leurs bombes, les pilotes larguent les invendus sur la mer Adriatique, dont les homards radioactifs se régalent encore aujourd’hui.
4 juin 2000 : Poutine, constatant que l’OTAN n’est pas démantelée, propose à Bill Clinton d’y adhérer. Refus vécu comme humiliant par le président russe.
Oui, mais non, merci !
2003 : invasion de l’Irak sur des preuves totalement farfelues avancées par les Américains (la France, au moins, ne participe pas) – Des centaines de milliers de morts. George Bush est de facto un criminel de guerre, mais n’est pas inquiété.
Vous voulez une preuve ? La voici !
2003-2021: intervention de l’OTAN en Afghanistan sous mandat ONU. 52 nations s’y rendent, avec des feuilles de route disparates. Les crimes de guerre s’y déroulant, pourtant authentifiés, n’y font l’objet d’aucune enquête, sauf en Australie.
La raison du plus fort
6
mai 2007 :
Sarkozy est élu président
de la République. Il passe en août ses premières vacances dans la
résidence
de George Bush, pourtant criminel de guerre avéré ; son épouse,
dégoûtée,
le quitte.
Deux ans plus tard, il ordonne la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, en contradiction totale avec la ligne médiane tracée par de Gaulle.
My dear
friend
7 août 2008 : la Géorgie attaque la Russie par surprise. (à tort ou à raison) ; Poutine se demande si ça le chatouille ou si ça le gratouille. Il envoie ses troupes et c’est Sarkozy qui le convainc de ne pas envahir Tbilissi. L’initiateur de cette attaque, le président à l’époque, Mikheil Saakachvili (conseillé par un certain Raphaël Glucksmann), croupit actuellement en prison.
C’était une blague !
Octobre
2010 : ouverture du bureau de liaison de l’OTAN à Tbilissi. Les alliés occidentaux savent très bien que la Russie réagira.
L’art de titiller Moscou
2011 : intervention de l’OTAN en Libye. Résolution de l’ONU votée par le Conseil de sécurité avec, pour mission, la protection de Benghazi (la ville qui avait retenu prisonnières cinq infirmières bulgares pendant 7 ans). Mais Sarkozy étend illégalement l’intervention à tout le territoire libyen, clairement en vue d’éliminer Kadhafi. Les Russes et les Chinois prennent acte que leur vote en faveur d’une protection de Benghazi a été trahi. Ils ne feront plus jamais confiance aux Occidentaux et imposeront leur veto à toute résolution ultérieure de l’ONU.
Merci Sarkozy !
18-23 février 2014 : De jeunes Ukrainiens de Kiev souhaitent un rapprochement avec la prospère Union européenne et manifestent pour contester la réticence de leur président Ianoukovitch, réputé prorusse. Les États-Unis, à l’instar des autres révolutions de couleur (Serbie, Géorgie et peut-être même mai 68), voient encore une bonne occasion de semer la zizanie en Europe, et leur apportent un soutien financier considérable (une estimation de 86 millions de dollars transférés au bureau de l’USAID à Kiev, pour cette opération spécifique), argent qui permet entre autres l’impression de matériel de propagande, et probablement de subventionner des associations défavorables au président. Ianoukovytch s’enfuit le 21 février ; il est destitué le lendemain. Son successeur, Petro Porochenko entame une politique de « décommunisation ». Le cursus russe et les médias russophones deviennent interdits. Soulèvements immédiats prorusses dans l’est et le sud du pays et saisie des bâtiments administratifs.
Vive l’UE, à bas la
Russie !
28 février 2014 : L’armée russe envahit la Crimée sous uniforme neutre (les "petits hommes verts").
11 mars 2014 : le parlement de Crimée déclare l’indépendance de la république de Crimée.
18 mars 20214 : suite à un référendum, la Russie annexe totalement la Crimée. L’ONU condamne ce rattachement (100 voix pour, 11 contre, 78 abstentions). Les Criméens, en majorité russophones, ne semblent pas se révolter contre ce rattachement.
2 mai 2014 : à la suite d’échauffourées, 48 manifestants russophones sont brûlés vifs par des nazis ukrainiens, sous l’œil des caméras. La vidéo du massacre est vite passée sous silence par les médias occidentaux, mais elle tourne en boucle dans les médias russes. Les Russes sont évidemment horrifiés. Et il n’est pas impossible que de ce fait, Poutine ait aujourd’hui Odessa dans son viseur.
Les manifestants bloquent même les pompiers
juin 2014 – mai 2019 : présidence de Petro Porochenko, pro-ouest ; interdiction du cursus russe et fermeture des médias russophones, déclenchant des mouvements de révolte dans les régions concernées ; la violence de part et d’autre – y compris des bombardements par l’armée ukrainienne --ne s’arrêtera pas pendant une décennie.
2016 : Cyber attaque russe contre Hillary Clinton favorisant l’élection de Donald Trump.
6
août 2014 :
suite au
blocus imposé par l’Europe, la Russie déclare un embargo sur les
produits
alimentaires européens, 27.000 exploitations agricoles françaises sont
impactées
(sans indemnisation). Le fragile secteur agricole français s’en trouve encore
davantage perturbé.
Les Russes se tournent immédiatement vers le Maroc et autres
fournisseurs, et investissent
massivement dans leur propre secteur agricole. Le pays, qui importait
des
céréales depuis l’Union européenne en 2014, devient, en très peu de
temps, le
premier exportateur de blé au monde en 2016 ! Bravo le blocus !
En deux années, d’importateur, la Russie est devenue exportateur
Septembre
2014 :
Protocole de Minsk :
Permettre à l’OSCE sous la responsabilité de la France et de
l'Allemagne de
contrôler le cessez-le-feu: Retirer les
armes lourdes de la ligne de contact ; Retirer les unités armées et le
matériel
militaire étrangers, désarmer les groupes illégaux ; Rendre à l’Ukraine
le
contrôle de sa frontière au lendemain des élections dans les
« districts
particuliers » ; Décentralisation du pouvoir en Ukraine par un
amendement
à la Constitution ; Adoption par l’Ukraine d’une loi relative au statut
spécial
des ORDLO ; Organisation d’élections locales dans ces régions aux
termes de la
nouvelle loi ; Octroi par l’Ukraine d’une amnistie aux participants au
conflit.
Le
statut de
la langue russe est traité séparément par la Rada (le Parlement ukrainien), selon des
critères
obscurs, voire contradictoires.
Les
Russes
acceptent donc officiellement de reconnaître une sorte d’autonomie des régions russophones,
mais il
n’est aucune allusion à quelconque indépendance de ces régions
russophones,
intitulées « districts particuliers » (ORDLO).
Ce Protocole ne sera pas appliqué par Petro Porochenko, et encore moins par Volodymyr Zelensky. En particulier, le cursus russe restera interdit dans les « districts particuliers ». Ni François Hollande, ni Angela Merkel, pourtant garants du Protocole, ne le feront respecter. Les Russes se sentent bernés.
7
mai 2017 :
Emmanuel Macron est élu président de la République
-- malgré une cyber attaque russe
visant à favoriser Marine Le Pen.
20 mai 2019 : élection de Volodymyr Zelensky, qui met en application le scénario de la série humoristique « Serviteur du Peuple » dans laquelle il incarnait un professeur accédant à la présidence. Il continue de contrevenir au Protocole de Minsk et perpétue l’interdiction du cursus russe dans les régions russophones.
2021 : un journaliste ukrainien, Stanislas Asseyev, décrit les tortures qu’il a subies par les Russes dans le Donbass. Témoignage insoutenable, dans l’enfer des coups de boutoir ukrainiens.
L’incroyable sauvagerie des soldats (en l'occurence russes)
27 janvier 2022 : Victoria Nuland (sous-secrétaire d’état américaine) déclare : « Si la Russie envahit l'Ukraine… d’une façon ou d’une autre, Nord Stream 2 ne sera plus fonctionnel"
Premier avertissement
7 février 2022 : le président américain Joe Biden déclare : « Si la Russie envahit l'Ukraine… Alors il n'y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin"
Je confirme !
20 février 2022 : « On s’en fout, de ton Protocole ! ». Le président Macron enterre le Protocole au cours d’une conversation avec le président Poutine. François Hollande avouera ultérieurement que ce Protocole était en réalité un piège destiné à duper les Russes, afin de laisser le temps aux Ukrainiens d’organiser leur armée [NDLR : Un homme d’État devrait-il faire ça…]
Qui est le plus fourbe ?
24 février 2022 : l’armée russe pénètre le territoire ukrainien, visant clairement Kiev. Elon Musk positionne son système Starlink sur l’Ukraine, permettant à un commando de détruire le ravitaillement de la colonne de 60 km de chars prêts à investir Kiev.
Un seul homme a repoussé les Russes : Elon Musk
27 février 2022 : interdiction des médias russes dans l’UE, contrevenant au principe européen de la liberté de la presse. Inversement, tous les médias européens restent autorisés en Russie.
1er mars 2022 : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe ». Déclaration du sinistre Bruno Le Maire.
La Russie ? Nous n’en ferons qu’une bouchée !
29 mars 2022 : les Russes stoppent leur progression et entament une négociation avec les Ukrainiens à Istambul.
2
avril 2022 :
le négociateur en chef
ukrainien annonce qu’un accord verbal a été trouvé avec la Russie, et que la conflagration est désormais termnée.
24
août 2022 :
l’anglais Boris Johnson se
rend à Kiev pour convaicre Zelenski de ne pas signer les
accords
d’Istambul, car, grâce à l’aide occidentale, l’Ukraine allait sans
difficulté bouter les Russes hors des frontières établies en 1991, et le fric allait tomber comme par enchantement. Il ouvre le
carnet
de chèques, suivi par les membres de l‘UE et par les États-Unis.
Immédiatement, les veuves de guerre ukrainiennes touchent désormais 370.000 euros par mari mort en action, au lieu de 10.000 euros auparavant. Un clair encouragement à la conscription des maris…
Allez vous faire massacrer sans crainte, nous sommes là…
26 septembre 2022 : sabotage des gazoducs Nord Stream au large de l’île de Borholm, endroit idéalement situé dans le détroit qui sépare la Baltique de la mer du Nord. Cette île regroupe sur une base de l’OTAN les systèmes les plus perfectionnés en matière de surveillance et d’écoute sous-marines depuis 1948. Il s’agit essentiellement de « monitorer » tous les mouvements des sous-marins de et vers la mer du Nord. Le niveau de surveillance est tel qu’aucun poisson ne saurait passer inaperçu ! Alors une équipe de saboteurs harnachés de lourds équipements. Ce sabotage n'est ni plus ni moins qu'un acte de guerre, dont les conséquences seront considérables dès 2025.…
Aucun poisson n’échappe à la détection de la base de Bornholm
2022 : plainte de la Serbie contre l’OTAN (des tonnes de bombes à l’uranium larguées sur la Yougoslavie, des milliers de cancers directement déclenchés par les irradiations).
24 février 2023 : l’ONU condamne l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
17 mars 2023 : La Cour pénale internationale (CPI) émet un mandat d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine, pour le crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens.
1er septembre 2023 : les écoles et les médias russophones sont interdits en Lettonie (Riga) dès 2024. Pour les Lettons, le souvenir de l’occupation russe reste encore très présent et très douloureux.
26 septembre 2023: Les premiers chars américains Abrams sont livrés à l'Ukraine. Ces engins ont été conçus pour l'invasion de l'Irak. Ils sont surélevés et sont renforcés à leur base pour résister aux mines. Mais en Ukraine, ils deviennent des cibles idéablement repérables par les drones, qui rentrent dans leur superstructure comme dans du beurre.
26
janvier 2024 :
la Cour internationale de
justice, saisie par un pays des BRICS (l’Afrique du Sud) accuse
Israël de
génocide.
La majorité des pays du « Tiers monde » s’indigne du pilonnage sur des civils à Gaza (par les airs et par la famine). Poutine se sent soutenu par tous ces peuples dont beaucoup ont subi une oppression dans leur histoire.
1er février 2024 : une aide de 50 milliards d’euros à l’Ukraine est approuvée par le Conseil européen, soit 17 milliards pour la France, qui a déjà versé 4 milliards (dont pour 3 milliards d’armes) à Kiev. Symétriquement, l'hexagone annule la construction de 8 frégates destinées à gérer son immense espace maritime… D'une manière générale, l'UE semble soutenir la guerre plutôt que de soutenir l’Ukraine.
2 février 2024 : le ministre des Affaires étrangères chinois, Dong Jun, déclare : « Nous vous soutiendrons sur le dossier ukrainien même si les États-Unis et l’Europe continuent de faire pression sur la Chine, même si la coopération militaire entre la Chine et l’UE a souffert, Mais nous n’abandonnerons pas et ne changerons pas notre politique, et ils ne pourront pas entraver la coopération entre la Russie et la Chine ». Il déclarera ultérieurement en off que « toucher la Russie, c’est toucher la Chine »
"Toucher la Russie, c’est toucher la Chine"
.
23
février 2024 :
suspension par le CIO
de la participation de la Russie aux Jeux olympiques. Mais Israël,
malgré une
condamnation équivqalente par l’ONU, est autorisé à y participer pleinement. La
chaîne de
télévision israélienne I24 (l’équivalent israélien de Russia Today)
continue
d’émettre sans contrainte en France, à l'inverse du média russe. La Russie organise les Jeux des Brics du 12 au 23 juin 2024. La France et l'Allemagne y participent !
17 mars 2024 : réélection triomphale de Vladimir Poutine. En 24 ans de règne, il a multiplié le PIB de la Russie par 10. Il est immédiatement félicité par tous les pays du monde, à l’exception de l’UE et des États-Unis. L’isolation a changé de camp.
27
mars 2024 :
le ministre Bruno Le Maire
annonce un déficit public record (5,6%) de la France sous son
administration.
Il est vrai qu’il achète pour 2 milliards d’euros de gaz chaque année
directement à la Russie mais qu’il s’approvisionne par ailleurs à prix
fort tous
azimuts. Inexpliquablement, la France augmente ses achats d’obligations du Trésor américain, dont la valeur ne cesse pourtant de dégringoler.
Simultanément,
la Russie affiche un PIB en progression record de 3,6% en 2023.
Le ministre français ne démissionne pas.
Mars 2024 : les positions russes sont définitivement ancrées depuis un an. L’Ukraine a perdu 20% de son territoire, 50% de sa population et 40% de son PIB. Les nouvelles recrues s’attrapent désormais au lasso ou désertent massivement, sachant qu’aller au casse-pipe ne sert plus à rien. Mais les dirigeants européens perpétuent leurs ardeurs belliqueuses, coûteuses et… vaines. Pendant ce temps, l’Europe a perdu beaucoup de sa crédibilité autour du monde, en particulier en Afrique.
Mais ses dirigeants, scotomisant la réalité, restent totalement acataleptiques et bien déterminés à tirer une balle dans le pied de notre Europe.
7 avril 2024 : Un madat d'arrêt international est lancé en Russie contre François Hollande pour le juger après qu'il a avoué avoir trompé la Russie sur les accords de Minsk
19 avril 2024: La Chambre des Représentants étatsunienne débloque 61 milliards d'euros pour armer l'Ukraine. D'innombrables veuves supplémentaires vont se retrouver sur le marché...
6 novembre 2024 : élection triomphale de Donald Trump, totalement prévue sur les réseaux sociaux, totalement réfutée par les médias ("les sondages montrent un coude à coude qui n'aura jamais été si serré")...
30 décembre 2024 : Les
États-Unis accordent une aide supplémenaire de 2.5 milliards de dollars
(avant l'arrivée de Donald Trump au pouvoir), ce qui permet à l'Ukraine
de stopper le transit du gaz russe sur son territoire (pour lequel elle
était rémunérée par la Russie !) et ainsi de couper les vivres énergétiques à l'Europe. La théorie
du Heartland est ainsi respectée...
La propagande des médias n'est désormais plus crédible. C'est le basculement médiatique : auparavant, on comptait sur les journalistes pour séparer le grain de l'ivraie dans l'info livrée en vrac sur Internet. Aujourd'hui, ce sont les réseaux sociaux qui nous permettent de détecter leurs turpitudes. J'en veux pour exemple la campagne présidentielle américaine de novembre 2024 : sur nos chaînes TV et radio : "Jamais le score n'aura été aussi serré entre Trump et Harris". Sur les réseaux sociaux, pendant la même période (deux semaines avant le scrutin) : "C'est plié, Trump sera de loin le grand vainqueur". TOUS les journalistes étaient bien sûr au courant de cette certitude...
"La
tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes
seront interdites de tout réflexion, afin de ne pas offenser le
imbéciles" (attribué à Dostoïevski)
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